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Fenêtre PVC: Les recettes inoxydables de MEKSA Maroc

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Sabry Ziadi, DG de MEKSA Maroc (à gauche), en compagnie de Jos Lenferink, président directeur général de VEKA pour l’Europe du Sud Ouest et l’Afrique. L’alliance a pour objectif de pàrter à 20% la part de marché de la fenêtre PVC au Maroc tout en adressant une vingtaine de pays en Afrique (Ph. Khahfa)

  • Double alliance avec les groupes allemands Veka et ROTO Frank
  • Une feuille de route pour monter à 20% de parts de marché
  • Toute une stratégie de déve-loppement sur le continent africain

Le numéro 1 des systèmes de fenêtres PVC et volets roulants au Maroc vient de s’allier avec le leader mondial, le groupe allemand VEKA. Forts de cette alliance, les deux partenaires comptent dynamiser la filière PVC tant au Maroc qu’à l’échelle du continent africain. Dans un premier temps, l’objectif est de porter à 20% la part du marché de la fenêtre PVC au Maroc d’ici 4 à 5 ans tout en adressant une vingtaine de pays en Afrique. «Notre ambition est de bénéficier de l’appui du nol mondial pour acter l’envol de MEKSA, renforcer la compétitivité de filière PVC au Maroc et développer de nouvelles gammes aux standards internationaux», confie Sabry Ziadi, DG de MEKSA. Autre nouveauté, le spécialiste marocain de la fenêtre PVC vient de signer un partenariat avec le groupe allemand ROTO Frank. Il s’agit du leader mon-dial des accessoires et articles de quincaillerie. «C’est un partenariat exclusif pour la distribution au Maroc de 

quincaillerie  aux standards  les plus  élevés et d’accessoires et poignets adaptés aux gammes produites par VEKA et MEKSA. Le groupe allemand ROTO offre l’âvantage de produits les plus fiables avec un traitement anti-oxydation», fait valoir Sabry Ziadi. Certes, un peu partout dans le monde, la fenêtre est historiquement fabriquée à base de bois. Mais depuis les années 1990, l’aluminium a pris le relais. Aujourd’hui, la tendance est plutôt au PVC qui est en train de se substituer à l’aluminium. En Europe, ce matériau représente entre 45 et 70% de parts de marché. En France, sur 10 millions de fenêtres vendues, il y a 6 millions de PVC (soit 60%). «C’est de loin la fenêtre la plus vendue dans l’Hexagone», explique Sabry Ziadi. Au Maroc, le marché en est encore aux balbutiements. 90% des fenêtres n’ont pas de rupture thermique. Autrement dit, le marché est moins réceptif au souci énergétique, à l’isolation thermique et acoustique… Mais en même temps, les ménages sont de plus en plus en quête de confort, de qualité et de bien être… C’est dire l’effort de sensibilisation et de vulgarisation que la filière devra déployer. Ce qui passe par les textes réglementaires, les pouvoirs publics, 

la réceptivité au souci énergétique, à l’isolation thermique et acoustique, aux déperditions… «Le PVC est plus léger, moins coûteux et durable. Il est par nature un matériau isolant qui apporte de nombreux avantages dans le bâtiment. La fenêtre PVC répond à l’enjeu de déperdition énergétique et offre une excellente isolation thermique et acoustique ou encore une résistance éprouvée aux variations climatiques… Si l’on veut réduire sa dépendance énergétique et sa facture d’électricité pendant l’hiver et l’été, la fenêtre PVC apporte les meilleures alternatives. C’est la solution la plus isolante et la plus économique», tient à préciser Jos Lenferink, CEO Afrique du groupe allemand VEKA. Selon le management de MEKSA, la production de PVC part d’une poudre blanche, qui est en majorité composée de sel et de résidus de carburant. Et c’est la matière première la moins consommatrice de produits pétroliers.

Pour la petite histoire…

MEKSA Maroc est une entreprise familiale dirigée depuis 2005 par le jeune industriel Sabry Ziadi. Le fabricant est 100% intégré puisque la matière première (la résine de poly-chlorure de vinyle, plus connue sous le sigle PVC) provient intégralement du fournisseur marocain Snep (filiale Ynna Holding). Grâce à ses process, MEKSA transforme le PVC en profilés (barres) que ses clients assemblent et posent dans le bâtiment. A l’origine, le site MEKSA Maroc s’appelait Sintiplast. C’était une joint-venture entre Afriquia Plastic et le groupe allemand Kamerling GBH. Cette co-entreprise a été la 1 ere à introduire le concept de PVC au Maroc. Mais suite au décès du fondateur de l’entreprise allemande, l’investissement a été gelé dans la N marocaine. Depuis, l’entreprise s’est réorientée vers l’import et le négoce. Dans ce contexte de périclitassions, l’industriel Ziadi a saisi l’opportunité de reprendre l’activité sous le nom de MEKSA Maroc. La reprise a eu lieu en 2004 et l’entreprise a démarré ses activités début 2005. «D’emblée, nous avons opté pour la production locale au lieu d’importer des conteneurs et rester dans le négoce. L’idée était de concevoir et développer des gammes made in Marocco adaptées aux spécificités du marché et ce, dans une usine intégrée», confie Ziadi. L’investissement initial était à peine de 3,5 millions de DH. 17 ans plus tard, l’entreprise réalise un chiffre d’affaires consolidé de 60 millions de DH.

Les coulisses du process de transformation

  • Compoundage, extrudeuses, ultra son, silos, coloris… Visite guidée dans les ateliers de MEKSA
  • Un programme d’Investisse-ment pour la mise à niveau de l’outil hldustriel
  • Robotisation, digitallsation, ERP, montée en capacité… Les chantiers ouverts

SOURCING 100% marocain auprès de la Snep, développement de gammes spécifiques, création de valeur ajoutée, process intégré de bout en bout… MEKSA Maroc arie sur la chaîne de valeur. L’entreprise table sur une croissance de 20% de son chiffre d’affaires en 2022. Sur les quatre prochaines années, l’objectif du spécialiste marocain de la fenêtre PVC est de porter à 20% ses parts de marché.

«Aujourd’hui, le marché global du PVC tourne autour de 5 à 6% au Maroc. MEKSA en détient la moitié. Notre objectif consiste à multiplier nos parts par 10», annonce le management.

Pour réaliser ses objectifs, l’industriel est en train de mener un ambitieux programme d’investissement. Ce qui passe par le capital humain à travers le recrutement de profils poin-tus (ingénieurs, cadres, techniciens spécialisés, agents qualité…) mais aussi par le biais d’un programme de mise à niveau de l’outil industriel. Digitalisation, robotisation, système de gestion intégrée (ERP), acquisition d’équipements de nouvelle génération, des extrudeuses, machine ultra son, automatisation de postes, montée en gamme et en capacités, extensions…

Tout un programme a été, mis en place avec Maroc PME (à travers les dispositifs lmtiaz I et II) pour soutenir l’investissement à travers la modernisation de l’outil industriefet les différents étapes du process.

    Pour toutes demande d’information veuillez contacter : 0614 114 114 ou contact@meksa.ma

Fenêtre PVC Dans les coulisses du process des profiles

A l’intérieur de l’usine qui s’étend sur 4.000 m2 dans la zone industrielle (ZI) de Bemoussi (banlieue nord de Casablanca), le process démarre par des unités dédiées au Compoundage. C’est un processus qui permet le mélange par fusion de matières plastiques, de résines et d’additifs. Les mixtions de résines et du PVC permettent une forte résistance du profilé au choc et aux rayons ultraviolets. Une fois les mélanges sont fusionnés, la matière première passe à travers les mailles des moules et des extrudeuses. Sur cette partie de la production, MEKSA vient d’acquérir et d’installer une machine ultra son sur prescription technique de son partenaire allemand VEKA. S’ensuit le cheminement des mixtures et de poudres par des silos de stockage. «A ce stade la pate rentre dans des moules pour calibrer la finne du profilé et ce, grâce à un procédé de refroidissement qui pennes de réduire la température de la pale… Ici, l’on passe de 200 à 14 et 16 degrés», explique Sabry Ziadi.

Juste après interviennent les applications de films de protection sur les barres qui sortent     emballées     dans    des   gaines. 

In fine, les profilés sont assemblés dans des paquets de quatre unités avec des nomenclatures spécifiques d’emballage. C’est à ce stade qu’interviennent les équipes qualité pour vérifier les dimensions, la conformité des courbes, l’épaisseur… à l’aide d’instruments de mesure et de pied à coulisse. «En cas de non conformité, la qualité peut interrompre à tout moment la production», explique une jeune responsable. La qualité veille également sur le suivi du procédé d’extrudage à travers plusieurs critères, notamment la sécurité, la qualité perçue du produit, le coût de fabrication ou encore les délais de production. «En cas de non-conformités, des actions correctives sont vite engagées et répertoriées via un plan d’actions», précise le responsable du suivi de perfonnance. Le process intègre également des ateliers pour l’application de films et de coloris. Les films appliqués sont made in Germany. L’entreprise accorde une garantie de 10 ans sur les couleurs.

Le procédé d’extrudassions permet d’avoir des couleurs internes (au profilé) qui sont similaires ou proches  aux  nuances  du  film  appliqué    sur  la  barre.  «Généralement, les

profilés sont de couleur blanche. 47%de nos ventes portent sur le blanc», explique le dirigeant de l’usine. «Mais de plus en plus, les commandes optent pour des tendances telles que le gris anthracite le marron chocolat le chêne doré, ou encore le noir mat et le bleu.. Les plus demandés sont le blanc, le gris anthracite et le noir mat», explique le management Mais il y a aussi des commandes spéciales pour les cliniques, les écoles, les crèches, les universités privées… qui privilégient d’autres couleurs telles que le jaune, le rouge, le bleu, le vert, l’orange…

Parmi la clientèle de MEKSA Maroc figurent les entreprises de construction, les sociétés spécialisées dans le tout corps d’état, les ateliers de menuiserie et de décoration… Les architectes sont les principaux prescripteurs de la filière du PVC. «Nos clients sont essentiellement des assembleurs que nous accompagnons à travers nos ateliers de formation avec la présentation de nos différents solutions et surtout la sensibilisation aux techniques d’assemblage et de pose et fixation», explique le DG de MEKSA.

Volet roulant

MESKA conçoit et développe également des volets roulants en PVC et en aluminium. Ce process commence par des bobines et un film en aluminium. Le film traverse des galets. Chaque galet produit une fonne spécifique sur la plaque en alu. ensuite interviennent des injections de mousse liquide pour l’isolation des volets dans un dosage extrêmement méticuleux. A la fin du par-cours, d’autres galets effectuent des plis et des fermetures de la lame. «A elle seule, cette activité représente 10% de notre chiffre d’affaires», signale le DG de MEKSA. Une fois les lames des futurs volets renfermées et compactées, elles sont dirigées

vers les ateliers d’assemblage contigus. MEKSA produit des gammes différents de lames de volets roulants, cela va du basique à l’extrudé en passant par le micro-perforé qui rencontre un succès commercial. Une fois les lames produites, elles sont assemblées via une machine dédiée en plus d’une sertisseuse.

❑ Amin RBOUB

Lundi 14 Mars 2022

Pour toutes demande d’information veuillez contacter : 0614 114 114 ou contact@meksa.ma